Il y a entre Arbis et Omet une petite vallée. Il y a très longtemps, au Moyen-Âge, les anciens disaient que cette vallée boisée, humide et luxuriante en toutes saisons, avait la particularité de produire des parfums musqués qui tantôt rappellaient la sueur masculine, tantôt la suette féminine et que ces vapeurs mêlées faisaient tourner bien des têtes. Cette croyance était solidement ancrée dans la région et on raconte même que ces bois recevaient jadis les visites fréquentes d’illustres habituées, les princesses de Benauge. A la fin du XIVe siècle, l’héritière de Gaston Phébus, l’épouse d’Archambault de Gailly, Isabelle de Foix, comtesse de Benauge s’y faisait conduire régulièrement, et en particulier à une source à laquelle elle prêtait des vertus aphrodisiaques. Selon la légende, la comtesse venait s’y abreuver, portée par quatre valets, fortement sanctionnés s’ils venaient à trébucher.